Club Kardham

Pour sa 3e année, le club Kardham a réuni plus de 35 acteurs de l'immobilier pour construire une nouvelle vision de l'expérience des lieux de travail. A l'inverse des réflexions solutionnistes, l’approche commence par questionner le ''pourquoi''. Pourquoi nous rendons nous sur un lieu de travail ? Quels sont les facteurs qui motivent à la venue ? Ces bonnes raisons permettent de penser un nouvel écosystème d'espaces pour les lieux de travail au service d'une nouvelle manière de venir et d'être au bureau : le présentivisme.

Si l’immobilier est le second coût financier des entreprises, il est aussi son premier coût carbone. Or il est aujourd’hui mal exploité. Le présentivisme ne vise pas seulement à définir une nouvelle expérience collaborateur, c’est une aussi une première étape vers l’intensification des usages. Mieux utiliser les espaces est un des premiers leviers de décarbonation des entreprises. Au-delà de d’une nouvelle pensée architecturale, la recherche d’intensification induit de nouvelles méthodologies de production de l'espace, de nouveaux outils pour fluidifier les occupations ou encore le développement de nouvelles approches pour valoriser son impact ESG. L’intensification est aussi une réponse au nombre croissant d’immeubles tertiaires vacants. Comment réimplanter des usages là où il n’y en a plus ? La mise en place d’un pacte entre le public et le privé permet de transformer les immeubles échoués au service de leurs quartiers comme des collaborateurs.

Le premier tome de nos livres blancs « De Comment à pourquoi venir au bureau » décrit la genèse et l’expérience de travail désirable qu’offre le présentivisme. Le second tome « Flexibiliser l’environnement de travail : vers des lieux smart, urbains et durable » décrit les conditions de sa mise en œuvre.

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Lors que le télétravail se généralise et que les bureaux se voient moins fréquentés, comment repenser nos espaces de travail pour mieux répondre aux attentes de la société digitale et durable ? Comment intégrer la densité urbaine dans nos lieux de travail pour créer des environnements vivants et inspirants ? 

Il se pourrait bien que les millions de mètres carrés utilisés comme « lieux de travail tertiaire » soit à l’aube d’une renaissance. Tout d’abord, il y a le constat d’une désaffection croissante envers ce lien au cœur des divergences de plus en plus marquées entre les collaborateurs, les managers et les organisations. Dans le même temps, l’actualité du quotidien démontre la nécessité d’agir pour rendre nos lieux de vie résilients face aux changements climatiques et les ancrer dans des approches plus durables. Alors que le travail s’est invité dans tous les lieux de vie, pourquoi ceux-ci ne s’inviteraient-ils pas dans les bureaux ?

Cette idée se propose d’être nouveau modèle pour penser des lieux de travail répondant aux questions cruciales de notre temps : comment construire les stratégies d’optimisation des surfaces de demain ? Quelles seront les preuves immobilières de la stratégie ESG des entreprises ? Quels seront les lieux de vie et de travail communs ? Ou encore, quels seront les lieux de refuge face aux températures extrêmes ?

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Nous traversons une période de changements qui sont à la fois politiques, sociaux, climatiques et économiques... Ces changements incitent à repenser nos modes de vie. Dans l’histoire, les périodes de mutations sont fréquemment génératrices d’utopies, utopies qui sont autant de récits alternatifs proposant des mondes souhaitables.

Ces récits contribuent à définir notre futur en devenant des socles à partir desquels nous pouvons agir au quotidien. De nombreux producteurs d’espace ont utilisé l’utopie pour proposer leurs idées puis les mettre en œuvre. Par ce travail, nous souhaitons nous inscrire à leur suite. L’architecte Yona Friedman introduit son ouvrage « Utopies réalisables » ainsi : « L’utopie sociale naît d’une insatisfaction collective. L’utopie réalisable, c’est la réponse collective à cette insatisfaction. Mais comment répondre collectivement à une insatisfaction ? Et quelles limites une collectivité doit-elle respecter pour satisfaire à son utopie réalisée ? »

Ramenée à notre objet, l’environnement de travail, cette citation ouvre tout un champ de réflexion. La période de transition que nous vivons est un appel à penser des futurs souhaitables. Le travail et ses lieux en sont des composants. Comment souhaitons-nous travailler demain ? Pourquoi ? Et dans quelles conditions ?

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