Commandement de l'Espace (CDE) - Toulouse

Les axes forts de notre réponse portent sur une conception de plan masse optimisé, laissant un maximum de place aux espaces opérationnels, un parti-pris architectural permettant une traduction des activités du CDE dans les volumes et façades des bâtiments et enfin une approche bioclimatique.

L’implantation

La particularité et difficulté du programme réside dans sa nature et sa localisation. Les activités du CDE nécessitent certains aspects sécuritaires importants : distances d’implantation notamment, hauteur limitée liée aux radars de la parcelle voisine. La parcelle est enclavée, et la surface bâtimentaire à prévoir importante. La première approche a été d’organiser les parkings personnels pour libérer de l’espace sur l’entrée du site, le parvis et le cœur du site en zone protégée.

Un travail d’orientation des différents bâtiments a ensuite été réalisé pour optimiser les flux grâce à un axe longitudinal, vers la place d’armes et aux entrées des différentes entités.

Volumes et façades

La définition de l’enveloppe repose sur un travail sculptural des volumes, posés sur un plan végétal.

Les façades et toitures du CDE et du COE expriment ainsi une enveloppe protectrice, abritant les activités sensibles. Elles constituent une enceinte dans laquelle nous apportons de la technologie. Ce traitement permet par ailleurs d’adapter les volumes pour donner plus d’ampleur aux espaces communs, tel que le hall d’accueil / d’exposition du CDE ou les fonctions communes des plateaux de bureau. Le travail sur les volumes est décliné dans les halls et jusqu’au mobilier spécifique.

Le PASP, bâtiment d’accueil, est traité de façon singulière. Sa volumétrie simple permet de constituer la façade représentative du site, support de signalétique et écrin pour l’œuvre d’art symbolique sur le parvis.

Dans la prolongation de la définition des volumes, les façades des bâtiments sont traitées de façon homogène. Les volumes massifs aux lignes affirmées sont rythmés par le calepinage des panneaux minéraux de bardage et ponctués de percements isolés, ils s’ouvrent plus franchement au droit des espaces communs : halls d’entrée, lounge formation, déambulatoire menant à l’amphithéâtre du CDE.

Le choix de percements isolés permet par ailleurs de répondre aux contraintes techniques et spatiales du programme. La flexibilité dans l’aménagement des bureaux, l’isolation acoustique entre locaux, la conception bioclimatique sont assurées par l’implantation des châssis vitrés selon la trame régulière de 1,35m.

Cette ponctuation est complétée par des châssis plus petits complémentaires, vitrés ou avec remplissage en verre émaillé, aboutissant à une lecture brouillée qui renvoie vers le numérique et le codage

Développement durable :

Le choix des matériaux est entre autres guidé par les principes suivants, à la base du développement durable : viser la sobriété, privilégier des matériaux biosourcés, privilégier des matériaux recyclés / recyclables.

Sur le projet le principe de sobriété est retrouvé par exemple dans la limitation des cloisonnements lourds, la finition en peinture des parois béton intérieurs.

Des matériaux biosourcés sont mis en œuvre en forme d’isolants en fibre de bois ainsi que dans le cas de plafonds ou revêtements muraux bois dans les espaces de circulation communs et espaces nobles.

Le projet intègre également des matériaux recyclés / recyclables : menuiseries alu, bardage panneaux fibres-ciment respectant la conception circulaire / recyclable

L’ensemble des ouvrages structurels est prévu en béton bas carbone. La teinte de l’enveloppe des trois bâtiments sera claire, avec un albédo élevé pour plus de réfléchissement et une émissivité faible

Le traitement paysager

Le projet paysager est composé de véritables pièces urbaines qui accompagnent les éléments architecturaux majeurs. Différentes typologies végétales sont proposées et affirment le dessin du projet : un courant nord/sud qui structure la parcelle et met en lien les entités fonctionnelles.

Des arbres majestueux positionnés à l’entrée, signalent l’axe principal jusqu’au cœur du projet ; et de grandes entités paysagères cadrent les éléments bâtis et créent de l’intimité.

Le concept des entités est renforcé par un traitement topographique des sols. Des mouvements de terrain créent ainsi un jeu de masques, de rampes et de gradins.